[Poésie] Tristes psychotropiques
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il y a 12 ans 8 mois - il y a 12 ans 8 mois #18042
par SoK
[Poésie] Tristes psychotropiques a été créé par SoK
Lien pour télécharger le recueil complet, avec annexes, citations, notes en bas de page et tout :
dl.free.fr/pXOByGnkU
Il s'agit de mon principal projet artistique depuis début octobre (bien que certains poèmes soient plus anciens).
Je pourrais sans doute déblatérer dessus pendant des pages, mais le mieux est sans doute de vous laisser lire. Si quelqu'un a des questions sur la démarche globale, le pourquoi du comment de la structure du recueil, a génèse de tel ou tel poème, j'y répondrai toutefois avec plaisir.
Il s'agit de mon principal projet artistique depuis début octobre (bien que certains poèmes soient plus anciens).
Je pourrais sans doute déblatérer dessus pendant des pages, mais le mieux est sans doute de vous laisser lire. Si quelqu'un a des questions sur la démarche globale, le pourquoi du comment de la structure du recueil, a génèse de tel ou tel poème, j'y répondrai toutefois avec plaisir.
I - TOUJOURS PLUS D'ARTIFICES
1) Aube pourpre
Comme la feuille pour pousser
De verte sève est irriguée,
Que la jeune herbe du printemps
Soit abreuvée par notre sang !
La mélodie des doux ramages
S'accorde au rythme des ravages.
2) Chemise d'ours
À en juger par son regard, j'étais un dieu -
J'avais brillant dans mon iris la pure essence
De la douleur, de la fureur et du grand feu,
Car j'incarnais la volonté de la Puissance :
« Je n'ai peur ni du froid, ni du sang, ni des gueux.
Marcher seul ? Sans regrets, mais vers là où je veux.
Ne renie rien,
Transcende tout,
Et point ne crains
De sembler fou. »
3) Les mains de Ba'al
Dans les plaines lacrymales
De mes rêves nietzschéens
Jaillissait la plaie thermale
D'un soleil adamantin.
4) Longue ascension
Macabre convergence ;
Gorge sèche qui danse,
Gueule de bois psychique,
Étranges mécaniques...
Et toujours je pense :
« Le vide est immense ».
Seul, je me dilate.
Les piliers grattent
Aux murs de verre.
« Rien » : voilà l'ère
Où l'abysse
Aux bleus vices
Tremble, lance
Six lances
Et pense
D'avance :
« Quelle
Belle
Fin ».
5) Vagues
De vibrantes salves
Me submergent comme un cri
Coulé d'infini,
Puis mon crâne ouvre ses valves,
Et les frontières du vrai
Se dissolvent, jaunes
Comme un torrent de neurones
Tournant sans arrêt...
6) A travers les nuages
Que tremble le Chaos !
Je ne suis rien
Que l'harmonie des eaux ;
Les soldats chiens
Émergent lentement
D'un trou au ciel
Que dix millions d'amants
Privent de sel.
7) Presqu'au sommet des océans
La folie est en marche,
Émet de noires ondes
Et traverse les arches
Qui séparent les mondes.
J'entends ses grands tambours
En os de crocodiles,
Ainsi que le pas lourd
De vipères séniles ;
Mais voilà qu'elle frappe
Aux portes de mon âme :
Je la sens qui me happe
Comme l’œil d'une femme...
1) Aube pourpre
Comme la feuille pour pousser
De verte sève est irriguée,
Que la jeune herbe du printemps
Soit abreuvée par notre sang !
La mélodie des doux ramages
S'accorde au rythme des ravages.
2) Chemise d'ours
À en juger par son regard, j'étais un dieu -
J'avais brillant dans mon iris la pure essence
De la douleur, de la fureur et du grand feu,
Car j'incarnais la volonté de la Puissance :
« Je n'ai peur ni du froid, ni du sang, ni des gueux.
Marcher seul ? Sans regrets, mais vers là où je veux.
Ne renie rien,
Transcende tout,
Et point ne crains
De sembler fou. »
3) Les mains de Ba'al
Dans les plaines lacrymales
De mes rêves nietzschéens
Jaillissait la plaie thermale
D'un soleil adamantin.
4) Longue ascension
Macabre convergence ;
Gorge sèche qui danse,
Gueule de bois psychique,
Étranges mécaniques...
Et toujours je pense :
« Le vide est immense ».
Seul, je me dilate.
Les piliers grattent
Aux murs de verre.
« Rien » : voilà l'ère
Où l'abysse
Aux bleus vices
Tremble, lance
Six lances
Et pense
D'avance :
« Quelle
Belle
Fin ».
5) Vagues
De vibrantes salves
Me submergent comme un cri
Coulé d'infini,
Puis mon crâne ouvre ses valves,
Et les frontières du vrai
Se dissolvent, jaunes
Comme un torrent de neurones
Tournant sans arrêt...
6) A travers les nuages
Que tremble le Chaos !
Je ne suis rien
Que l'harmonie des eaux ;
Les soldats chiens
Émergent lentement
D'un trou au ciel
Que dix millions d'amants
Privent de sel.
7) Presqu'au sommet des océans
La folie est en marche,
Émet de noires ondes
Et traverse les arches
Qui séparent les mondes.
J'entends ses grands tambours
En os de crocodiles,
Ainsi que le pas lourd
De vipères séniles ;
Mais voilà qu'elle frappe
Aux portes de mon âme :
Je la sens qui me happe
Comme l’œil d'une femme...
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- Vuld Edone
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il y a 12 ans 7 mois #18069
par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:[Poésie] Tristes psychotropiques
J'ai rapidement - dans le temps qui m'est imparti - jeté un oeil à ces poèmes. Inutile de dire que la poésie n'est pas la tasse de thé de tous.
De façon générale, dès qu'il faut modifier la syntaxe pour faciliter la rime, c'est à réviser. Ca a déjà du mal à passer en prose, ici c'est trop souvent artificiel.
Pour le premier poème, les quatre premiers vers sont à refaire. On ne voit pas le lien entre sève et sang, la focalisation n'est pas en place.
Les deux derniers vers par contre fonctionnent, mélodie et rythme assurent l'unité, et "ramages" - "rythmes" se répondent.
Pour le second, "et point ne crains / de sembler fou" est à revoir. "Et point ne crains" ne passe pas, l'inversion est uniquement là pour mettre "crains" à la fin.
Il y a aussi le "vers là où je veux" qui semble avoir un registre trop familier par rapport au reste, et le mot "vers" provoque une sorte de décrochage, il est "de trop". On a l'impression de l'ajout pour le compte de syllabes.
Le trois ne dit rien et "adamantin" n'est pas chargé de sens. Le mot est trop rare, il a besoin d'avoir un écho dans le texte, qui manque - alors que, pour un texte si cours et si... vulpien, il serait le focus.
"Plaie thermale" est plus amusant qu'autre chose. J'aurais choisi "abysmale"... ou "abyssale" d'après mon correcteur.
Je vois ce qui a été fait pour quatre mais il commence par "convergence", or si dans la forme ça se produit, dans le fond on attend que les éléments convergent entre eux. Il y a un détachement brutal des "mécaniques" à "moi" et le lien ne s'opère pas. On s'attend à un spectacle global, et on se retrouve enfermé dans une seule personne - et non, ça ne compte pas comme une réduction.
Il faudrait rendre les images plus explicites.
Pour cinq et six, "coulé d'infini" et "que l'harmonie des eaux" sont les tueurs, une fois encore ils déçoivent par l'information qu'ils offrent aux points clés où se porte l'attention.
Pour sept, "sénile" ne s'accorde pas au reste. Le dernier quatrain est aussi trop classique, alors que le reste était expressif.
Voilà voilà voilà, très rapidement.
De façon générale, dès qu'il faut modifier la syntaxe pour faciliter la rime, c'est à réviser. Ca a déjà du mal à passer en prose, ici c'est trop souvent artificiel.
Pour le premier poème, les quatre premiers vers sont à refaire. On ne voit pas le lien entre sève et sang, la focalisation n'est pas en place.
Les deux derniers vers par contre fonctionnent, mélodie et rythme assurent l'unité, et "ramages" - "rythmes" se répondent.
Pour le second, "et point ne crains / de sembler fou" est à revoir. "Et point ne crains" ne passe pas, l'inversion est uniquement là pour mettre "crains" à la fin.
Il y a aussi le "vers là où je veux" qui semble avoir un registre trop familier par rapport au reste, et le mot "vers" provoque une sorte de décrochage, il est "de trop". On a l'impression de l'ajout pour le compte de syllabes.
Le trois ne dit rien et "adamantin" n'est pas chargé de sens. Le mot est trop rare, il a besoin d'avoir un écho dans le texte, qui manque - alors que, pour un texte si cours et si... vulpien, il serait le focus.
"Plaie thermale" est plus amusant qu'autre chose. J'aurais choisi "abysmale"... ou "abyssale" d'après mon correcteur.
Je vois ce qui a été fait pour quatre mais il commence par "convergence", or si dans la forme ça se produit, dans le fond on attend que les éléments convergent entre eux. Il y a un détachement brutal des "mécaniques" à "moi" et le lien ne s'opère pas. On s'attend à un spectacle global, et on se retrouve enfermé dans une seule personne - et non, ça ne compte pas comme une réduction.
Il faudrait rendre les images plus explicites.
Pour cinq et six, "coulé d'infini" et "que l'harmonie des eaux" sont les tueurs, une fois encore ils déçoivent par l'information qu'ils offrent aux points clés où se porte l'attention.
Pour sept, "sénile" ne s'accorde pas au reste. Le dernier quatrain est aussi trop classique, alors que le reste était expressif.
Voilà voilà voilà, très rapidement.
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